Les Old Fox ont révisé les 4 grandes vérités de ce monde lors du dernier match 2014 face aux Bri Hards.

Tout d’abord, la choucroute de Jean-Marc est toujours aussi excellente. Elle vient directement d’Alsace. Les cigognes venues de pays lointains y ont apporté les graines au printemps. Les jeunes choux ont galopé tout l’été pour être bien fermes et, le temps venu, sont d’eux-mêmes allés dans les cageots. Jean-Marc  se rend en personne à Souffelweyersheim pour récupérer les cageots et rapporte le précieux butin à pied jusqu’à Choisy pour qu’ils ne soient pas trop secoués pendant le trajet. Le Cube prend le relais en cours de route puis Jean-Marc finit le voyage et entre triomphalement au Clubouze de Jean-Bouin.

La pluie ça mouille. Seul Sergio a eu l’intelligence de venir avec un parapluie. Plusieurs joueurs ont été trempés dès leurs premiers pas hors du vestiaire. La séance des hymnes et autres haka a été supprimée et à la place on a pu chanter : 

Du mois de septembre au mois d'aoûtfaudrait des bottes de caoutchoucpour patauger dans la gadoue-une à une les gouttes d'eaume dégoulinent dans le dosnous pataugeons dans la gadoue (Gainsbourg)

Combien de divorces enregistrés chez les Old Fox après la lessive de samedi ?

Dominer n’est pas gagner. Les Old Fox ont passé 80% du match dans le camp adverse. Ils ont été récompensés en fin de match par deux essais. Atelier ‘démarrage’ aux prochains entraînements. Coiche Nanar a un peu perdu de ce côté-là et il n’a dû qu’à son souvenir de son service militaire et à un ramper digne de Rambo le fait de gagner le plot promis, y « déposer la précieuse vessie » (comme dirait The Blade – une pensée à lui) et enfin ouvrir le score pour les siens. Peu de temps après, Oliv’, une dixième fois, se trouvait seul face à son vis-à-vis et, bonnet mouillé au vent, cette fois-ci le déposait pour une course folle de 5 mètres vers l’en-but, exercice dans lequel il excelle.

2-0 donc. Pour la seconde mi-temps. Parce qu’avant cette seconde mi-temps il y en eut une première. Les Old Fox dominèrent tout autant territorialement, mais stérilement. Les trois-quarts adverses  profitèrent que les maillots des deux camps, boueux, étaient devenus presqu’identiques pour franchir, transpercer notre défense. Les nôtres pensaient avoir affaire à un partenaire, sans s’étonner que celui-ci courût en sens inverse, et le regardèrent passer.

La critique est aisée, l’art est difficile. Image de la nuit : jet de sifflet par l’arbitre. On ne voit pas pourquoi le sifflet, lui aussi, n’aurait pas eu droit à un bain de boue. C’est l’occasion de remercier les Bri Hards pour leur sportivité mais nous exempterons de ces louanges un grand échalas qui ne cessa de contester les décisions de Yanou, alors qu’il est, nous Old Fox le savons bien, d’une neutralité à toute épreuve. Dépité, il jeta le sifflet rageusement au risque de se démonter l’épaule. La choucroute de Jean-Marc lui aura remonté le moral. Merci aussi pour cet arrêt de match précoce, parce que dans les trois minutes de jeu qui restaient, les Bri Hards auraient été capables de nous planter un dernier essai assassin.

Si vous avez bien suivi, vous aurez compris que le match s’est terminé sur un score de parité : 2-2..

D.