LES FRERES GALAND OFFRENT

LA VICTOIRE AUX OLDFOXS

Match du 8 février 2019 Oldfox - Prostatiques

Terrain gras comme il faut. Température douce, pluie en cours de match, permettant à chacun de justifier ses en-avant.

Public jeune, et moins jeune.

Arbitrage triple. Les deux arbitres oldfoxs ont été meilleurs que l'arbitre prostatique (qui n'a même pas vu l'en-avant majestueux de Dudule). A noter, la Caille ne s'est pas blessé en levant le bras pour porter le sifflet à sa bouche.

Déroulé de la rencontre.

Les Oldfoxs avaient bien retenu la bonne tactique pour battre les Prostatiques, seule victoire jusqu'alors de cette saison. Il faut les laisser mener au score avant de faire une remontada. En octobre, les Postatiques avaient mené 1-0 à la mi-temps avant de perdre 4-1. Consignes respectées avec un essai encaissé après une longue occupation du terrain adverse de la part des bleu-et-jaune, sur une des rares balles d'attaque prostatique. Et comme une remontada n'est belle que si on laisse l'adversaire prendre le large, un nouvel essai était encaissé à la suite de courses le long de la ligne de touche, de leurs 22 jusqu'à l'en-but oldfox de la part des gazelles rouge-et-noir. Deux - zéro, tout allait bien.

Mais les Oldfoxs voulurent montrer dès la fin du premier tiers-temps que les patrons, c'était eux. Comme depuis le début du match, ils multiplièrent les séquences de jeu - ça va au sol, ça déblaye, ça rebondit, ça fait un ballon porté, ça repart dans l'autre sens. Seb percute trois adversaires avant d'aller au sol, le ballon est vite sorti, Dudule qui passait par là par hasard s'improvise relayeur et ça continue sur le côté gauche. Et une passe, et encore une passe (INCROYABLE, pas un ballon tombé !  Beau boulot les mercredis Monsieur le coiche !), la balle arrive à Flo qui fait ce pour quoi il a été recruté, aplatir dans l'en-but.

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Un à deux à la première pause: la feuille de route est respectée, les oldfoxs boivent l'eau fraîche des gourdes avec sérénité. Surtout que leur profiler Djamel a tout compris. Les Prostatiques n'ont qu'un point fort, un centre dynamique qui fait mal aux vieux renards. Les autres, ils sont pas plus forts que nous. Ca va mieux en le sachant.

Mais surtout, les Galand brothers entrent sur le pré. Tout d'un coup, ce qui était des changements de rythme dans les courses de certains oldfoxs devient de vraies accélérations. A chaque prise de balle ils créent le trouble dans la défense adverse. L'égalisation arrive vite. Galand réclame la passe, Galand la reçoit, Galand fixe son vis-à-vis, Galand fait la passe à Galand, Galand décanille le malheureux Prostatique venu pour l'empêcher d'entrer en terre sainte, Galand marque; les Oldfoxs reviennent à deux partout.

Les Oldfoxs continuent leur pressing. Chaque charge de Mika est relayée par d'autres vagues d'attaque, Rémy est agressif, se fait sanctionner mais initie aussi des ballons portés qui font mal aux Prostatiques. On sent qu'il porte le maillot magique. Sur le flanc droit, le travail collectif ne faiblit pas et du pack sort une main oldfox pour aplatir: trois à deux. Le plan du début du match se réalise à merveille.

Sauf que... Pendant un moment d'étourderie, les deux centre jaune-et-noir ont oublié ce que leur a dit le profiler Djamel. Et en début de troisième tiers-temps, le centre prostatique se joue comme de deux battants d'une porte de saloon des deux malheureux et court vers le paradis. Egalisation. Comment vont réagir nos vaillants renards ?

C'est à ce moment de la partie que se produit LE DRAME de la soirée. Les cent mille spectateurs entassés dans la tribune de Jean-Bouin se dressent, incrédules, hébétés. Ils ont vu le chevaleresque Narbo, queue au vent, jambes moulinant, appeler la balle, la recevoir; plus que deux pas et il marque. Mais il est altruiste notre Narbo (définition d'altruisme: se consacrer à autrui, de façon désintéressée, sans rien attendre en retour). Il veut offrir l'essai à un malheureux qui ne pense qu'à ça et qui n'y arrive jamais. Il s'applique le Narbo, il soigne sa passe. Il fait la passe, une belle passe (merci Monsieur le coiche pour le travail du mercredi) et... bip Le CSA nous oblige à ne réserver la phrase qui suit qu'aux plus de 70 ans parce que les plus jeunes n'ont pas encore assez vécu pour subir un tel choc.

Une commission va se réunir et l'impétrant risque comme peine de payer ad vitam aeternam sa tournée à tous les entraînements et matchs qu'il effectuera. Dura lex sed lex.

Toute autre équipe aurait eu le moral dans les chaussettes mais les Oldfoxs surent surmonter ce traumatisme. François, arrivé à l'heure pour suivre l'échauffement, réussit à se jouer comme il sait faire des adversaires et à rejoindre sans s'écrouler la ligne d'essai pour redonner l'avantage aux siens. Le combat s'annonce terrible pour le titre de meilleur marqueur de la saison entre Flo et François, surtout en l'absence d'Eric MB, cloué sur son lit de souffrance à cause d'une lombalgie de très longue durée. Un cinquième essai permettra une fin de match paisible. Il y aurait même pu y en avoir un sixième. Djamel s'engouffre dans une brèche. Depuis l'école de rugby on lui a appris qu'au rugby, en bord de touche, il y a un ailier (définition d'ailier: gars qui court plus vite que la moyenne). Djamel compte sur l'ailier, l'attend, une seconde, cinq secondes... enfin, à la dixième seconde il sent quelque chose sur sa droite. Il fait la passe. Mais c'est une charrette, sûrement trop chargée de poissons - sacré goupil-, qui récupère la balle. Elle s'écroule.

Dura lex, sed lex.

A 21H59, à la montre du Cube (si vous voulez avoir l'heure exacte, adressez-vous à votre plombier), les projecteurs s'éteignent.

On notera que Guillaume a chargé vaillamment sans blesser un seul de ses partenaires;

qu'il y a eu des blessés légers chez les Prostatiques mais que Marko, dit Engie l'électriseur, n'y est pour rien;

bon point à Alexandre pour sa pugnacité mais dommage, la balle était glissante;

qu'Olive reprend un abonnement chez les chiropracteurs;

que le Grec a fait une brève apparition en se glissant dans le corps de Seb, s'énervant contre l'arbitre prostatique, parlant de sodomie arbitrale. Mais le Grec est vite sorti de ce corps.

Une belle soirée a suivi les prouesses rugbystiques de nos vieux renards avec les oeufs mimolettes de Narbo et les bons plats de Benoît.